Le Spetsnaz
Présentation
Le seul mot d’ordre de ces forces spéciales est l’efficacité absolue dans leurs missions par tous les moyens disponibles. L’assassinat du président afghan Amin en 1979, leur rôle dans la guerre d’Afghanistan, la libération spectaculaire du journaliste français Vincent Cochetel le jour de Noël de cette même année et le règlement des récentes prises d’otages au théâtre de Moscou et en Ossétie du nord comptent parmi les prestigieux mais sanglants faits d’armes de ce corps d’élite.
Historique
Le Spetsnaz des Forces armées de la Russie fut créé et dirigé par le GRU (Direction Générale du Renseignement), c’est pourquoi on l’appelle encore le Spetsnaz du GRU. C’est ainsi qu’il est le plus connu. Le Spetsnaz de la Fédération de Russie comprend le Spetsnaz de l’armée et le Spetsnaz de la marine. Chacun était créé indépendamment l’un de l’autre, avec son histoire et ses missions. Nous verrons plus en détails le Spetsnaz de l’armée.
But de la création et missions
La PRINCIPALE raison qui a provoqué la création en URSS des premières unités de Spetsnaz est l’apparition d’armements mobiles nucléaires au seins des armées des pays de l’OTAN. Le Spetsnaz était essentiellement le moyen le plus efficace pour lutter avec eux. Les principales missions étaient la reconnaissance et la destruction en cas de besoin des moyens mobiles d’attaque nucléaire de l’adversaire, la reconnaissance de la concentration des troupes de l’adversaire dans son arrière profond, la mise en place de diversions, ainsi que l’organisation de guérilla au sein de l’adversaire. Pendant la première période, la mission du Spetsnaz était la destruction des militaires et des hommes politiques, par la suite cette mission fut retirée. On peut diviser le devenir et le développement du Spetsnaz de l’armée en URSS puis en Russie en quelques étapes:
* première étape (1950-1960) — création des unités particulières, des bataillons détachés;
* deuxième étape (1961-1979) — création des brigades et des écoles;
* troisième étape (1979-1989) — l’Afghanistan;
* quatrième étape (1989-1994) — la chute de l’URSS;
* cinquième étape (1994-1998) — la première campagne tchétchène;
* sixième étape (1998 — jusqu’a aujourd’hui) — le Daghestan, la deuxième campagne tchétchène.
Après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, malgré la déformation des unités d’espionnage et de sabotage, l’expérience de leurs actions était soigneusement étudié et généralisé. Elle a été à la base de la création des premières unités de Spetsnaz en Russie. En 1950 dans le but d’une formation pour des actions au sein de l’adversaire, en temps de guerre, le principal chef de la reconnaissance et le chef de l’État-major général ont fait une requête auprès du ministre militaire sur la création des unités de Spetsnaz dans la structure des Forces armées de l’URSS. Par la suite, au seins des armées interarmes et mécanisées, ainsi qu’à certaines sections militaires, sous la conduite du principal État-major général de reconnaissance, fut créé 46 unités particulières de Spetsnaz avec 120 personnes dans chacune. Les éclaireurs se préparaient aux missions par groupes de 8-10 personne. Chaque unité comprenait deux sections linéaires, la section de la radiocommunication et la section d’étude. Une telle structure a existé jusqu’à 1957. Le Spetsnaz de l’armée avait un peu plus de cinq mille et demi de personnes.
Les gens étaient sélectionnés dans la reconnaissance militaire. La riche expérience des activités d’espionnage et de sabotage soviétique ainsi que l’expérience des éclaireurs-diversionnistes agissant dans les intérêts des état-majors a été largement utilisé dans la formation des nouvelles unités. Pavel Agafonovich Golitsin — un ancien chef de la reconnaissance des partisans Tchequist (Чекист), agissant en Biélorussie est devenu l’auteur des premières “instructions pour le combat et les unités du Spetsnaz”. En 1953, lorsque commençait la réduction des Forces armées, trente cinq unités du Spetsnaz ont été licenciées. Après quatre ans, le 11 janvier 1957, le général-commandant Scherstnev (Шерстнев) a envoyé un mot au chef de l’État – major général. Précisant que les unités n’ont pas la possibilité d’assurer la préparation au combat variée, celui-ci a proposé de créer au lieu d’onze unités, trois détachements ou un Centre du Spetsnaz et une aéroescadrille. Quatre cents personnes soutenaient cette solution. Sous la direction du commandant en chef des Troupes terrestres du 29 août 1957 a été formé non trois, mais cinq bataillons détachés du Spetsnaz. Le 26-ème bataillon faisait partie du GSVG (les Groupes des troupes soviétiques en Allemagne), le 27ème au troupes du Nord, le 36ème à Prikarpatskiy (Прикарпатский), le 43ème au Transcaucasien, et le 61ème à Turkestanskiy (Туркестанский). Quatre unités du Spetsnaz ont été gardé: 75 орСН (la région militaire Baltique) et 78орСН (la région militaire D’Odessa), ainsi que les unités des régions militaires de l’Oural et Transbaïkaliennes qui étaient transférées dans une nouvelle structure d’organisation. On formait les bataillons sur la base des unités licenciées. On prenait les meilleurs conscrits, physiquement sain, prêt pour le service dans les troupes aéroportées et ayant une instruction secondaire. La durée du service fut établie à 3 années. La directive du chef de l’État-major général du 9 août 1957 ordonne de former vers le 15 janvier 1958 dans le système GRU la deuxième école aéroportée à Tambov. Cependant la direction du partie soviétique a accusé le maréchal Jukov d’un complot antisoviétique. Il a été démis de la direction des Forces armées. Ainsi l’école De Tambov pour les officiers du Spetsnaz n’a pas été créée.
Les unités particulières et les écoles du Spetsnaz
Le 20 AOÛT 1961 du Comité Central du Parti communiste de l’Union Soviétique a publié la décision “Sur la formation des cadres et l’élaboration спецтехники pour l’organisation et l’équipement des guérillas”. Conformément à lui le 5 février 1962 le Quartier général a publié la directive, qui engageait les commandants par les troupes des régions militaires pour le déploiment de la guérilla en temps de guerre prendre 1700 militaires du stock, les réduire à l’équipe et faire avec eux au cours du mois les préparatifs. Au terme des collectes il s’appropriait les spécialités spéciales militaires-d’escompte, était interdit de les réserver par l’économie nationale. En mars de la même année l’État – major général a élaboré les projets des effectifs des équipes de la destination spéciale sur de paix et le temps de guerre. À la fin de 1962 à Biélorusse, D’Extrême Orient, Transcaucasien, De Kiev, De Léningrad, De Moscou, D’Odessa, Baltique, Прикарпатском et les régions militaires de Turkestanskom on formait les équipes de la destination spéciale. Dans la composition des équipes la partie des subdivisions étaient déroulés selon l’effectif du temps de paix. En 1963 sur le territoire des régions militaires Biélorusses, Baltiques et De Léningrad ont passé les premières doctrines de grande échelle. Un des organisateurs de ces doctrines qui ont permis réellement récupérer plusieurs questions concernant l’application de combat спецназа, était Ivan Nikolaevich ShChelokov. Son travail était estimé par la direction ГРУ et l’assistant arrivé personnellement pour les doctrines du chef ГРУ par le général-colonel Х-У. D.Mamsurovym. Dès 1970 dans le programme de la préparation au combat des troupes ont inséré la préparation linguale. Les éclaireurs du service actif ont commencé à étudier la langue de l’adversaire probable sur le théâtre des hostilités. En août 1977 dans l’Académie militaire par lui. On créait M.V.Frunze dans la composition de la faculté de reconnaissance les groupes d’étude de la préparation des officiers спецназа.
Recrutement et entraînement
Tout commence par une course de 13 kilomètres avec 25 kilos d’équipement (casque lourd, gilet pare balles de 18 kilos et Kalashnikov chargée…). Au cours de cette course ils devront remonter le courant d’une rivière, marcher dans des dunes de sables, se sortir de sables mouvants et seront immergés dans un égout vaseux pendant 4 kilomètres…
Après cette épreuve, ils subissent un test de tir au cours duquel il doivent démontrer leur capacité à maintenir leur matériel opérationnel dans des conditions “difficiles” et surtout leur capacité à tuer un ennemi en état de fatigue avancé.
Ensuite, les rescapés franchissent des obstacles enflammés au milieu de gazs lacrymogènes et d’explosion. Ils finissent par la descente en rappel de la facade d’un immeuble de 5 étages.
Après cette rude sélection il reste un exercice particulièrement redouté. Après avoir enchainé des katas de karaté d’un niveau ceinture noire, les candidats affrontent leurs instructeurs durant un round de full contact d’une durée de 12 minutes…
La bilan de ce type de journée est le suivant : 61 candidats, 18 admis. Ces 18 guerriers coifferont le bérêt rouge des Spetsnaz, préteront serment de fidélité à l’unité et seront affectés dans une société.
Suivez en photo une journée type de recrutement au sein du SpetsnazAprès le recrutement, les anciens dispensent aux nouvelles recrues du Spetsnaz la formation de base des recrues, à savoir : la marche, l’art de la guerre, l’utilisation d’armes et le travail de base. Une fois les mouvements propres à la formation de Spetsnaz appris et maitrisés; la pression s’intensifie lors de divers tests et exercices:
*manipulation d’armes, y compris l’utilisation d’armes étrangères et l’adresse au tir;
* santé physique, avec une emphase sur la résistance et la force;
* cheminement, patrouilles, camouflage, et techniques de surveillance, y compris la survie dans une grande variété d’environnements hostiles;
* combat de main-à-main, à mains nus et avec des couteaux (en arme de poind ou au lancé), et assassinat de cibles indiquées;
* sabotage et démolitions;
* interrogation de formation linguistique et de prisonnier;
* Infiltration par avion, y compris le parachutage, se fixer à une aile et sortir d’un hélicoptères en utilisant une corde ou un parachute.Le Spetsnaz naval doit, en outre, apprendre des techniques de nageur de combat, l’utilisation des armes sous-marines, canoeing, les plages d’arrivée et de sortie, et apprendre à sortir et à entrer des sous-marins submergés.
Equipement
Toutefois, en tant qu’unité d’élite, les Spetsnaz ont accès à des armements plus spécifiques et produits en petites séries. C’est notamment le cas du nouveau fusil d’assaut AN-94 Abakan, destiné à l’origine à remplacer un jour les AK-74, fusils de précision silencieux VSS Vintorez, fusil anti-matériel OSV-96, lance-grenades à barillet RG-6, pistolets-mitrailleurs Vikhr, SR-2, Bizon, PP-90, PP-93, pistolets semi-automatique Gyurza…
À noter que les Spetsnaz des unités maritimes possèdent deux armes assez intéressantes, le fusil d’assaut aquatique APS et le pistolet aquatique SPP-1.
Le premier tire des fléchettes en acier de 5,66 millimètres de calibre et longues de 120 mm. Cette arme peut tirer au coup par coup ou par rafales. Le chargeur contient 26 fléchettes. Le SSP-1 est un pistolet à quatre canons tirant également des fléchettes.