Kalachnikov

Présentation

Considéré par de nombreux experts comme la meilleure arme individuelle jamais fabriquée, la kalashnikov est un fusil d’assaut mis au point en 1945 en Union soviétique et fabriqué en 1947 par Mikhaïl Timofeïevitch Kalashnikov. Il est peu coûteux à fabriquer, plutôt léger et très simple à entretenir, même sur le champ de bataille. Sa réputation de robustesse et de fiabilité n’est plus à faire. Il peut encore tirer après avoir été plongé dans l’eau ou le sable. Tout d’abord produit par l’usine d’armement soviétique IZH, il devint populaire pendant la Guerre froide. L’AK-47 est plus léger et compact que les fusils utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale, sa portée est plus réduite et il peut tirer par rafales. Il fut le premier fusil d’assaut massivement produit. Entre 70 à 110 millions d’exemplaires furent construits et la production des plus récents modèles continue, ce qui fait du fusil d’assaut “kalashnikov” le plus répandu dans le monde.

 

A propos de Mikhaïl KALASHNIKOV – L’HOMME QUI A ARMÉ LA MOITIÉ DU MONDE

«Ce n’est pas de ma faute si des hommes meurent à cause de cette mitraillette» affirme Mikhaïl Kalashnikov, cinquante ans après son invention. «Les coupables sont les politiciens. Une arme qui tue peut aussi bien sauver des vies». Agé de 87 ans, il vit aujourd’hui de son traitement modeste et souffre de la solitude et du désintérêt complet de ses concitoyens. Mikhaïl Kalashnikov aurait pu être millionnaire s’il avait vécu en Occident mais en URSS, il n’a pratiquement rien touché pour ses multiples inventions car ici, les inventions réalisées dans le domaine militaire ne sont pas brevetées, les concepteurs ne perçoivent pas d’honoraires correspondant au volume de production. Le père de la célèbre mitraillette AK-47 ne reçoit donc que de faibles sommes à titre de droits d’auteur contrairement à son «homologue» américain Eugene Stoner, créateur du fusil «M-16». Kalashnikov, le général retraité est domicilié depuis 1948 à Ijevsk, à deux heures de vol de Moscou où il occupe le poste d’ingénieur en chef de l’usine d’armements et il vit sur son traitement. Veuf depuis treize ans, Mikhaïl Kalashnikov habite seul dans un modeste appartement de trois pièces décorées de meubles datant de l’époque stalinienne et s’occupe lui-même de son ménage. La petite maison de campagne dans laquelle il passe l’été appartient à l’usine d’armements et la direction ne lui a pas permis de l’acheter.
«J’ai conçu cette arme lorsque j’étais blessé durant la guerre en octobre 1941. Les Allemands tuaient les Russes avec des armes Schmeisser. Je me suis dit que je devais absolument inventer une arme automatique. Et c’est devenu le but de ma vie» raconte-t-il. On produit des Kalashnikov en Russie depuis 1948 et actuellement l’Armée rouge et les armées de cinquante-cinq autres pays en sont équipées. Les experts estiment que la célèbre arme soviétique demeurera jusqu’en 2026. En mai dernier, Mikhaïl Kalashnikov a rencontré, au cours d’un voyage aux Etats-Unis, son «homologue» Eugene Stoner. «Je n’avais pas assez d’argent pour m’acheter un costume avant mon départ aux Etats-Unis» se rappelle-t-il avec amertume. «J’ai grandi sous la dure discipline soviétique. J’ai voué toute ma vie à ma patrie».

Son livre

L’homme raconte pour la première fois son destin de fils de paysan devenu l’inventeur de la Kalashnikov : il révèle qu’enfant il a été déporté au goulag, avec toute sa famille, et qu’il s’en est enfui en parcourant à pied plus de 1000 km. Puis il sert pendant la guerre dans les chars. Blessé, il erre d’hôpital en hôpital. C’est là que ce jeune homme, semi-analphabète, commence à réfléchir à une arme de combat.

La conception et la réalisation du fameux fusil d’assaut AK- 47, pendant la guerre, constitue le cœur du livre. Plus tard, devenu un héros, décoré, Kalashnikov intègre la nomenklatura. « Élu » du peuple, il voit Staline et ses successeurs, Khrouchtchev, Brejnev, Gorbatchev, Eltsine, Poutine.
Le petit paysan est devenu une icône. Un destin exceptionnel, terriblement russe.

“J’ai souvent été tenté de raconter ces épisodes de ma jeunesse et, chaque fois, j’y ai renoncé. Pouvais-je sans risque dévoiler cette partie de mon existence ? Je ne serais pas devenu ce que je suis devenu, car on aurait estimé que l’auteur de ces révélations n’avait pas le droit de travailler dans un domaine aussi secret que l’armement.”

 

Histoire – Naissance de la Kalachnikov

La naissance de cette arme légendaire est d’abord celle de sa munition, une cartouche de calibre 7,62 mm longue de 39 mm, dite 7,62×39, qui s’inspire de la Mauser 7,92 mm dite Kurz (courte) dont un exemplaire soustrait aux troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale servit de modèle.

La plupart des armées utilisaient des fusils au mieux semi-automatique, comme le M1 Garand, mais plus généralement à verrou. Ces armes chambraient des cartouches longues, comme la 7,92×57 Mauser, puissantes et efficaces à longue portée. Mais la faible cadence de tir, l’encombrement et le fort recul constituaient autant d’inconvénients et les pistolets mitrailleurs, comme le MP40 allemand, étaient donc souvent préférés en combat rapproché quoique leur munition d’arme de poing rendait le tir peu efficace à plus de cent mètres. Des études soviétiques montrèrent que même à faible distance une épaisse tenue d’hiver arrêtait parfois leurs balles. L’emploi combiné du fusil et du pistolet-mitrailleur contraignait par ailleurs à pourvoir l’infanterie en deux types de munitions d’armes d’épaule.Les militaires allemands eurent l’intuition que la munition du fusil de guerre, conçue pour tirer efficacement à près de huit cent mètres, était trop puissante pour les distances réelles d’engagement, généralement inférieures à quatre cent mètres. Ils créèrent donc une nouvelle cartouche, en diminuant la charge propulsive donc la longueur de l’étui de moitié, ainsi qu’une arme révolutionnaire pour l’utiliser, nommée Sturmgewehr 44. L’Armée rouge disposa vite de quelques exemplaires et apprécia cette approche au point de faire développer, par Elisarov et Semine, l’équivalent à partir de sa 7,62×54 Nagant. La cartouche 7,62×39 qui en résulta fut adoptée en 1943 et les fabricants d’armes soviétiques conçurent les armes correspondantes.Mikhaïl Kalashnikov, sergent dans une division blindée, commence à dessiner des armes alors qu’il est à l’hôpital et en convalescence, après avoir été blessé au cours de la bataille de Briansk. Son premier modèle, créé en 1942, est un pistolet mitrailleur écarté au profit du PPS-43 de Soudarev. Sa carabine semi-automatique de 1945 échoue face à celle de Simonov, la SKS, qui entre en service en 1946. Il conçoit alors, entre 1945 et 1949, plusieurs modèles expérimentaux de fusils d’assaut jugés intéressants par les autorités soviétiques, puis quitte l’armée et est embauché à l’usine d’armement IZHMASH, d’Ijevsk. Bien qu’il ait examiné un Stg 44 en 1946, Mikhaïl Kalashnikov nie fermement avoir copié les modèles allemands et italiens, ce que confirme la comparaison des armes, en dépit d’une certaine similitude générale, leurs principes de fonctionnement sont différents. Par contre il semble qu’il se soit inspiré du M1 Garand et des armes de Browning lors de la conception de la culasse rotative et du chien.En 1949 l’armée soviétique adopte, sous la désignation d’AK-47, une de ses études de 1947 en tant que fusil réglementaire dans l’infanterie motorisée. Une version à crosse pliante, destinée au parachutistes et aux équipages de blindés, est aussi mise en service sous le nom d’AKS. L’arme, bien que satisfaisante, est constamment modernisée, surtout dans le but de simplifier sa production, encore compliquée. Après plusieurs modèles expérimentaux en 1950 et 1951, une nouvelle version est adoptée par l’armée rouge en 1953. Sa désignation reste AK-47 mais elle est souvent qualifiée version légère car ne pèse plus que 3,8 kilogrammes chargée (au lieu de 4,3), grâce à l’emploi d’un fût usiné intégrant le verrou de culasse. Le premier modèle de poignée pistolet, constitué d’une armature métallique soudée et habillée de demi-flasques en bois, est remplacé par un unique morceau de bois vissé. Les chargeurs auparavant lisses sont allégés et voient leurs flancs rigidifiés par l’adjonction de bandes métalliques de renfort et une baïonnette apparaît. Cette version sera la plus produite des AK-47, il en existe également une version à crosse pliante.

 

l’AKM

L’AK-47 rencontre un succès important mais, même dans sa version de 1953, de nombreux défauts de jeunesse subsistent et la construction usinée de certains de ses éléments l’allège mais en augmente le temps de fabrication. Kalashnikov et son équipe continuent donc à tenter de l’amélioration et plusieurs modèles expérimentaux naîtront. Outre la simplification de la construction les aménagements visent à réduire encore sa masse et à améliorer sa précision en tir automatique. En 1955 la construction de la carcasse par estampage et rivetage réapparaît mais le bois massif des premières séries est remplacé par du contreplaqué de bouleau, léger et peu coûteux. Le mécanisme de détente est pourvu d’un retardateur pour interdire la percussion précoce (avant verrouillage) d’une cartouche. Par ailleurs, le cylindre de récupération des gaz est aussi amélioré et la hausse, auparavant graduée jusqu’à 800 mètres, est portée jusqu’à 1000. Les résultats sont spectaculaires, la masse de l’arme chutant de 4,3 kg à 3,14, le coût et le temps de construction sont aussi considérablement réduits. Une nouvelle baïonnette est conçue pour être articulée sur son fourreau rigide, formant ainsi une pince destinée à couper les fils de fer barbelés. Le nouveau fusil est adopté par l’Armée rouge en 1959, sous le nom d’AKM, puis mise en service en 1961. La version avec crosse pliante en métal embouti destinée aux équipages de blindés, aux parachutistes et aux fantassins des BMP, nommée AKMS, porte la longueur de l’arme de 868 à 699 millimètres.

L’arrivée de l’AKM marque la naissance d’une nouvelle arme de la famille. Appelée Kalashnikov RPK, il s’agit d’une version lourde de l’AKM, destiné à remplacer le RPD donc à fournir des tirs d’appui à l’échelon du groupe de combat. L’arme est pourvue d’un bipied repliable, d’un canon plus long (591 mm contre 415) et plus épais, ce qui lui permet de tirer légèrement plus loin et plus longtemps. La carcasse est aussi renforcée et la crosse est celle du RPD. Sa hausse est pourvue d’un système de déport latéral et deux types de chargeurs peuvent être utilisé à la place de ceux de l’AKM, l’un du même type que le standard mais plus long contient 40 cartouches, l’autre est un tambour abritant 75 cartouches. Toutefois aucun mode de changement rapide du canon n’est prévu et la cadence pratique reste donc limitée du fait de son échauffement. Comme pour la version normale, un modèle à crosse pliante RPKS est prévu.

La mitrailleuse polyvalente PK ainsi que le fusil de précision SVD, nés au début des années 1960, emploient le mécanisme de l’AKM mais sont par ailleurs différentes et tirent la cartouche longue de 7,62×54.

En 1963, en une nouvelle refonte, l’AKM est équipé d’un compensateur de recul, un embout biseauté qui contre en partie la tendance de l’arme à remonter lors du tir. La baïonnette est aussi modernisée, sa forme est retravaillée et son fourreau est dorénavant en matière plastique. Cette dernière remplacera définitivement le bois dans la construction de l’arme en 1974 et sera le matériau de certains chargeurs. Les AKM peuvent être dotés de nombreux accessoires, par exemple le silencieux PBS et la lunette de tir de nuit NSPU. L’AKMS emploie un chargeur semi-circulaire de cent coups qui s’attache sur la fixation de baïonnette. Un lance-grenade adaptable sous le canon est aussi développé pour l’AKM, le 6G15, lançant des grenades de 40 mm.

Lire un bref résumé de l’histoire de la Russie.

L’AK-74

L’apparition du M16 avec sa munition rapide de 5,56×45, fait prendre conscience aux soviétiques que, si la 7,62×39 est une munition efficace et éprouvée, la trajectoire de sa balle assez lourde et moins rapide n’est pas rectiligne sur la plus grande part de sa portée pratique car elle chute dès 200 mètres, ce qui réduit sa précision. Elle est également plus grosse et plus lourde ce qui est un handicap logistique, tant stratégiquement en demandant plus de ressources de production et de transport que tactiquement en limitant le nombre de munitions qu’un soldat peut emmener. Des études vont mener à la création d’une nouvelle cartouche, la 5,45×39, légèrement moins puissante mais à la vitesse équivalente à celle de la 5,56×45 OTAN. L’AKM y sera adapté, donnant naissance à l’AK-74 et à son dérivé à crosse pliante l’AKS-74.

Bien que descendant directement de l’AKM, l’AK-74 présente de nombreuses différences, la plus apparente est la généralisation du plastique pour la fabrication du chargeur, que le profil de la munition rend moins courbe. Autres changements extérieurs d’importance, l’apparition d’un gros compensateur de recul au bout du canon et de deux excroissances entourant la hausse. Intérieurement, outre un nouveau canon, la taille de la culasse a été réduite et une extension rectangulaire placée à l’arrière du chariot transporteur (entraînant la culasse) isole la cartouche placée en haut du chargeur de la culasse en train de reculer. La fabrication de l’AK-74 vit progressivement s’imposer les matières plastiques à la place du bois, mais il semble que sur les premiers modèles seule la poignée pistolet était en matière plastique et par la suite les autres parties, à savoir la crosse et le garde-main finirent par être réalisés dans divers matériaux synthétiques, comme la fibre de verre renforcée de polyamide. L’AKS-74 diffère énormément de son prédécesseur l’AKMS car, outre les changements précédents, la traditionnelle crosse pliante en métal, qu’on basculait autour du corps, a cédé la place à un modèle évidé qu’on rabat sur le flanc gauche de l’arme.

Comme pour l’AKM, une version lourde est aussi produite, le RPK-74, avec son avatar à crosse pliante le RPKS-74, au canon lourd long de 590 mm et à la hausse réglable en dérive et doté d’un compensateur de recul différent. L’arme est approvisionnée par un nouveau chargeur en plastique similaire a celui de l’AK-74 mais contenant 45 cartouches.

En 1979 apparaît l’AKS-74U, une version courte surtout destiné au forces spéciales, extrêmement compacte car longue de 490 mm crosse repliée. le canon est beaucoup plus court avec 210 mm et l’évent de prise de gaz a été rapproché de la chambre, ouvrant la culasse plus tôt donc augmentant la cadence de tir. Ce canon ne permet toutefois pas un tir soutenu et réduit la précision.

 

Modèles actuels

Au moment de l’effondrement de l’URSS l’Armée rouge envisageait de remplacer la famille des fusils Kalashnikov par une arme nouvelle, le Nikonov AN-94. Mais il semble que son coût et sa complexité contraignirent à le réserver aux unités d’élite. Une nouvelle version de l’AK-74, l’AK-74M, a été adoptée en 1991 et devient le fusil standard de l’armée russe. Ce dérivé est peu différent des premiers AK-74 mais sa crosse plastique est repliable sur le côté gauche, où se trouve un rail de montage de lunette de visée. Sa finition est noire, tant au niveau des plastiques que du métal traité par phosphatage.

Pour l’exportation, la firme IZH, issue de l’ancienne usine d’État n° 100 d’Ijevsk, créa à partir de l’AK-74M une gamme de modèles utilisant les munitions les plus communes du marché, disponibles avec deux longueurs de canons (415 et 314 mm). On trouve ainsi les AK-101 et 102 en 5,56×45 OTAN, les AK-103 et 104 en 7,62×39 et les AK-74M et AK-105 en 5,45×39. Deux nouvelles armes complètent l’ensemble adopté il y a plus de cinquante ans, l’AK-107 et l’AK-108, respectivement en 5,45 et 5,56 mm, qui disposent d’un deuxième piston déplaçant une masselotte destinée à compenser le déplacement de masse vers l’arrière qui, malgré les compensateurs, a toujours causé une élévation du canon durant le tir jugée trop accusée.

 

Les dérivés étrangers

Le premier pays à produire l’AK-47 en-dehors de l’URSS fut la Chine populaire qui acquit la licence de fabrication en 1956, en même temps que celle de la carabine SKS. L’arme, désignée Fusil Type 56, fut déclinée en deux versions, une à crosse fixe en bois et l’autre avec crosse métallique se repliant sous l’arme comme sur l’AKS (Type 56/1). La principale différence avec le modèle d’AK-47 soviétique modifié 1953 est la présence d’une baïonnette fixe repliable sous l’arme. Le mélange de caractéristiques du fusil type 56 avec celles de la copie de la SKS donna naissance aux Fusils Type 63/68, qui est à l’origine des fusils actuels de l’armée chinoise. L’AKM modèle 1959 devint le Type 56/2 qui se vit également doté d’une crosse spécifique, repliable latéralement et non plus sous l’arme. Une version bullpup du type 56 fut produite au début des années 1980, sous le nom de Type 86.

À la même époque la Finlande, ayant de bonne relation avec l’URSS depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, décide elle aussi de prendre une licence de production de l’AK-47. La société Valmet en dérive un modèle local, le RK 62Dans les années 1970 apparaît une nouvelle versions du fusil, le Valmet Rk.76, dont la carcasse est maintenant fabriquée par estampage, réduisant considérablement sa masse, tandis que le garde-main est de nouveau modifié et enveloppe de nouveau le cylindre de gaz. Pas moins de quatre modèles de crosse sont prévus, W pour une crosse en bois fixe, P pour une en plastique fixe, T pour une crosse tubulaire fixe et TP pour la tubulaire pliante. Les armes sont toujours produites en deux calibres 7,62×39 et 5,56×45. Les plus récentes évolutions sont le Sako Rk.95TP (la firme Sako ayant absorbé Valmet) qui adopte la crosse pliante squelette issue du Galil israélien et le bullpup Valmet 82. Les armes produites par Valmet sont généralement considérées comme les meilleurs modèles dérivés de l’AK-47 car bénéficient d’un usinage et d’une finition supérieures à celles de leurs concurrentes.Après la Guerre des six jours l’armée israélienne confia à Israël Galili le soin de gérer la conception d’une arme devant remplacer ses FAL et Uzi. Ainsi naquit le Galil, un dérivé du Valmet Rk.62 réalisé avec l’appui des Finlandais qui gagna la compétition en 1973. Les principales améliorations sont l’ajout d’une sécurité supplémentaire sur la poignée pistolet, une crosse squelette inspiré de celle du FAL et un embout cache-flamme sur le canon permettant également de lancer des grenades. Le Galil est décliné en plusieurs versions, AR et ARM, avec un bipied amovible qui sert aussi de coupe fil et de décapsuleur ainsi qu’une poignée de transport. Les deux versions sont disponibles en 7,62 OTAN et 5,56 OTAN. Les Galil SAR et MAR sont des versions courtes en 5,56 avec des canons de 332 et 195 mm. Un autre dérivé de l’ARM en 7,62 est le fusil de précision GALATZ ne tirant qu’en mode semi-automatique. Même si le Galil est une arme très réussie, la fourniture par les USA de nombreux fusils M-16 et CAR-15 à très bas prix, a en pratique limité son statut de fusil standard de l’armée israélienne. Il a toutefois rencontré le succès à l’export, donnant lieu à des productions sous licence en Afrique du Sud sous les nom de Vektor R4 (Galil AR), Vektor R-5 (Galil SAR) et Vektor R-6 (Galil MAR), ainsi qu’en Croatie où une version pourvue d’une lunette de visée grossissant 1,5X et d’une poignée de transport est produite sous le nom de APS 95 par RH-Alan. Vektor propose aussi une arme futuriste dérivée de son R-4, le CR-21, de configuration bullpup et entièrement habillé de polymère, à la lunette de visée rétro éclairée.Le Vepr ukrainien est une autre version bullpup récente dérivée de l’AK-74, mais elle ne semble pas avoir encore été fournie à l’armée ukrainienne et semble peu pratique car conserve le sélecteur de tir des AK qui se trouve derrière la poignée pistolet.L’Inde produit sa propre version de l’AK-74 depuis 1988, sous la désignation de INSAS, chambrée en 5,56 OTAN et au sélecteur de tir placé sur la gauche pour être manœuvré par le pouce droit. Cette arme dont il existe une version fusil-mitrailleur emprunte également plusieurs élément au FAL.Les pays membres du Pacte de Varsovie et anciennement alliés à l’URSS produisirent de nombreux AK plus ou moins modifiés. La Bulgarie produit des copies d’AK-47 du modèle 1953 et des AKM, réputés pour leur solidité : les AKK, AKKS, AKKM et AKKM. La Roumanie produisit sous licence l’AK-47 (AI)et un dérivé de l’AKM, réputé fragile, l’AIM et sa version à crosse pliante AIMS, qui se caractérisait par une poignée pistolet au garde main. La Yougoslavie, produisait le ZASTAVA M70 qui se caractérise par ses capacités de tir de grenades à partir du canon, grâce à un viseur auxiliaire. Cuba produit une copie conforme de l’AKM et la Corée du Nord une copie de l’AK-47 modèle 1953 appelée modèle 58 et une copie de l’AKM modèle 1959 appelé Type 68. Les Types nord-coréens 58 et 68 ont une finition grossière. L’Allemagne de l’Est, produisit ses propres AKM et AKMS, en utilisant au maximum le plastique, sous le nom de MPi-KM. La Hongrie, après avoir produit des AK-47 sous licence (AK-55), construit deux versions originales de l’AKM, l’AMD-65 disponible avec crosse fixe ou pliante, dont le garde-main était remplacé par une poignée pistolet, et l’AKM-63, un AKMS à crosse pliante et chargeur de 5 coups pour tirer des grenades antichars ou antipersonnel. L’Égypte produit le MISR, une copie quasi parfaite de l’AKM. Le MISR version Para reçoit une crosse repliable à droite identique aux modèles est-allemands. Enfin Cuba produisit une version locale de l’AKM. Elle est aussi produite en Algerie qui l’exporte en Afrique et autre pays du tiers monde.

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